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La foire d’art contemporain à prix abordables, Affordable Art Fair, ouvre ses portes le temps d’un week-end au F1 Pit Building. ©Affordable Art Fair

L’Affordable Art Fair ouvre ce week-end les portes du F1 Pit Building pour son édition automnale et met à l’honneur plus de 600 artistes du monde entier, dont 240 qui exposent pour la première fois.

Cette foire d’art contemporain présente dès aujourd’hui des œuvres –peintures, sculptures, dessins, calligraphies, collages, photographies…- à prix abordables compris entre 100 et 15.000 SGD, avec cette spécificité d’avoir environ 75% des pièces exposées à moins de 7.500 SGD.

Cette année, l’Affordable Art Fair a vu une augmentation des candidatures de galeries d’art locales souhaitant participer à l’événement. Parmi les 80 galeries présentes, 22 sont donc singapouriennes. Elles étaient au nombre de 18 l’année dernière.

« Chaque année, le nombre de candidatures varie et nous ne savons jamais qui va postuler », explique Alan Koh, directeur d’Affordable Art Fair à Singapour. « Chaque demande passe par un comité pour s’assurer que nous offrons une atmosphère diverse d’œuvres d’art de qualité. Cette année, nous avons eu plus de candidatures locales qui répondent aux critères. C’est une excellente représentation d’une scène artistique locale en croissance et en évolution », poursuit-il.

Les galeries d’art établies à Singapour comme Pibilotti Art Studio, Miaja Art Collections et The Studio Gallery, font ainsi leur première apparition à l’Affordable Art Fair, aux côtés de galeries telles que Eyemage Gallery ou Art Porters Gallery, qui exposent déjà régulièrement lors de cette foire.

C’est en 2010 que Singapour devient la première ville d’Asie à accueillir ce grand événement d’art à prix abordables, lancé quelques années plus tôt -en 1999- à Londres. Depuis, pour l’Affordable Art Fair, acteur indéniable de la promotion de l’art pour tous, il est important d’encourager la communauté artistique locale.

« La scène artistique singapourienne dans son ensemble est encore jeune, mais on ne peut nier qu’il y a eu une croissance substantielle au cours des 10 dernières années. Nous constatons une diversité dans tous les domaines et dans toutes les branches de la communauté artistique, des peintres aux poètes. Il existe sans aucun doute une forte communauté d’artistes locaux qui se soutiennent mutuellement dans leurs projets créatifs », précise Alan Koh avant de conclure « l’Affordable Art Fair prend très au sérieux son rôle au sein de cette communauté en continuant d’aider à montrer l’art aux gens et en offrant des possibilités d’éducation artistique. »

 

Richard Feynman, physicien américain, lauréat du Prix Nobel en 1965. ©Caltech Archives

Richard Feynman, physicien américain, lauréat du prix Nobel en 1965. ©Caltech Archives

L’exposition « All Possible Paths : Richard Feynman’s Curious life » qui se tient jusqu’au 3 mars, rend hommage au physicien américain, Richard Feynman, lauréat du prix Nobel de Physique en 1965.

Considéré par ses paires comme un des génies de la physique du XXème siècle, Richard Feynman est connu pour ses contributions indéniables dans de nombreux domaines tels que la mécanique quantique, la physique des particules, la cosmologie ou même les nanotechnologies. Le physicien qui a participé au début de sa carrière à l’élaboration de la première bombe atomique américaine (projet Manhattan) pendant la Seconde Guerre mondiale, a aussi contribué à résoudre le mystère de l’explosion de la navette spatiale Challenger en 1986. Fin pédagogue et excellent communicant, le scientifique a également inspiré une génération de physiciens.

Richard Feynman est aussi un esprit libre, passionné et extravagant. L’Américain mène jusqu’à l’âge de 69 ans, une vie trépidante. Farceur, il s’amuse à ouvrir les coffres forts qui renferment les documents très protégés du Projet Manhattan. Richard Feynman veut tout comprendre et dans tous les domaines. Il est à la fois peintre et joueur de bongo. Ses oeuvres et même son tambour, comme plus de 70 autres objets personnels sont aujourd’hui exposés au public.

Le physicien Richard Feynman était aussi un joueur de bongo. ©Caltech Archives

Le physicien Richard Feynman était aussi un joueur de bongo. ©Caltech Archives

« Loin d’être une exposition biographique traditionnelle, ‘’All Possible Paths’’ utilise à la fois l’art et la science, ainsi qu’un design contemporain saisissant, pour communiquer l’importance et la pertinence de l’œuvre de Feynman aux publics actuels, explique Honor Harger, directrice exécutive de l’ArtScience Museum. « Au centre de l’exposition, des installations, des sculptures et des environnements immersifs réalisés par (douze, ndlr) artistes contemporains permettront aux visiteurs d’approfondir la science de Feynman à travers le médium de l’art », poursuit-elle. Entre art et science, l’exposition prend tout son sens dans ce musée, à l’origine du projet.

L’exposition est organisée en collaboration avec la Nanyang Technological University (NTU) de Singapour et le Musée Nobel en Suède. En parallèle, s’ouvre dès aujourd’hui sur le campus de la NTU, un cycle de trois jours de conférences intitulé « Richard Feynman at 100 » qui réunit des scientifiques de renommée mondiale et des Prix Nobel pour discuter des contributions du physicien américain.

"Double Happiness" de Justin Lee

« Double Happiness » de Justin Lee

A l’occasion du festival « Singapore Art Week », le Pop Art est mis à l’honneur au Visual Arts Centre de Dhoby Ghaut.

Pour la première fois à Singapour, l’exposition « Instant Fame, the best of Pop Art in Singapore », présente dans un même espace les œuvres de plusieurs artistes locaux. Une trentaine de tableaux et quelques objets signés Andre Tan, Justin Lee, Leo Liu Xuanqi, Billy Ma, Stefanie Hauger, TR853-1 (TraseOne) et Iskander Walen sont ainsi exposés au Visual Arts Centre de Dhoby Ghaut jusqu’au 22 janvier.

Le Pop Art est un courant encore discret à Singapour. Selon Keng Hock Pwee, l’un des organisateurs de l’exposition, environ une dizaine d’artistes en auraient fait leur spécialité. « A Singapour, les artistes de Pop Art sont à la fois influencés par la culture populaire de l’Ouest et de l’Est et utilisent dans leur œuvres les images qu’ils voient autour d’eux », explique le propriétaire de la galerie Utterly Art.

C’est ainsi par exemple que le Singapourien Andre Tan s’inspire de personnages de dessins animés japonais comme Hello Kitty, Doraemon ou Astroboy et détourne en même temps le célèbre logo de la marque Visa.

"Her World" d'Andre Tan

« Her World » d’Andre Tan

« L’humour, raconte Keng Hock Pwee, est aussi beaucoup utilisé à Singapour par les artistes pour faire passer leur message ». Comme le fait Leo Liu Xuanqi avec son petit canard jaune ou encore le taggeur TraseOne avec ses selfies.

"Life is beautiful" de Leo Liu  Xuanqi

« Life is beautiful » de Leo Liu Xuanqi

Pour Iskander Walen, l’autre organisateur de l’événement et exposant lui-même, « ces artistes peuvent concurrencer les meilleurs artistes dans le monde ». « Singapour est un pays jeune, plus jeune que le Pop Art et ce mouvement tend à se développer ici à un très haut niveau, avec des technologies de pointe », poursuit-il. Et d’ajouter, « Singapour comme le Pop Art sont fascinés par les mêmes choses : les marques, les célébrités, la société de consommation… »

"Instant Fame" d'Iskander Walen

« Instant Fame » d’Iskander Walen

Le public semble de plus en plus enthousiaste et réceptif. « Au cours de la dernière décennie, l’intérêt pour toutes les formes d’arts a significativement augmenté à Singapour -grâce à l’afflux de foires et d’événements autour de l’art », explique l’un des artistes de l’exposition, Andre Tan. « Je suppose que le Pop Art est pour le public attractif et facile à comprendre, à assimiler et à accepter », conclut-il.