Archive d’étiquettes pour : Développement Durable

Le plastique est encore très ancré dans les habitudes de consommation. En 2017, ce sont plus de 800.000 tonnes de déchets en plastique qui ont été générés à Singapour, selon des chiffres de la National Environment Agency, et dont seulement 6% a été recyclés. 

Les consommateurs singapouriens prennent aussi en moyenne 820 millions de sacs plastiques dans les supermarchés chaque année, soit environ 146 par personne d’après une étude commissionnée par le Singapore Environment Council l’année dernière. 

Mais des initiatives locales apparaissent pour tendre à réduire cette consommation de plastique à usage unique. Comme l’ouverture il y a près d’un an d’Unpackt, un magasin qui vend sans emballage des produits alimentaires ou pour la maison. Les clients viennent se ravitailler avec leurs propres récipients, choisissant ainsi l’exacte quantité qu’ils souhaitent consommer.

C’est en regardant une vidéo sur un magasin zéro déchet en Europe que Florence Tay a eu l’idée de faire pareil à Singapour. « J’en ai parlé avec mon associé -Jeff Lam- et nous avons trouvé cette idée très pratique », explique la jeune femme de 36 ans. « L’emballage a un coût, et pour moi, payer pour quelque chose que je jette, n’a pas de sens, et pour mon associé qui vit seul, c’est difficile pour lui de finir la quantité qu’il y a dans les packaging », explique Florence Tay.

Alors les deux Singapouriens ont décidé avec leurs petites économies de monter un magasin de vrac zéro déchet pour ainsi réduire la consommation de plastique et limiter le gaspillage alimentaire. 

Sur les étagères, on trouve des bocaux de toutes tailles dans lesquels sont présentés des graines, des légumes secs, des épices mais aussi du thé, du café, de l’huile d’olive ou encore des produits ménagers bio pour la maison. Il y a aussi une sélection de nombreux accessoires écologiques et tendance comme des tissus enduits de cire d’abeille, des pailles en métal ou des brosses à dents en bambou.

Le chaland étourdi qui aurait oublié ses récipients, peut se servir de ceux déposés par d’autres comme une façon de recycler ceux que ces derniers ont en trop à la maison. Les clients commencent par peser leurs « tupperware » ou autres contenants puis les remplissent, pèsent à nouveau et notent sur un bout de papier le poids de chaque ingrédient acheté. C’est une relation de confiance mutuelle qui s’est établie entre les clients souvent du quartier et les vendeurs.

Mais cette petite épicerie écolo a un truc en plus… ou plutôt en moins : ses produits sont sans marque. L’œil tant habitué à un affichage omniprésent des marques, se rend pourtant bien compte que cet endroit est différent. « Nous ne payons pas pour l’image de marque, ni pour l’emballage mais la qualité des produits est toujours là », explique Florence Tay avant de préciser « sans l’emballage, la qualité est meilleure et les produits sont plus frais car nous raccourcissons la chaîne logistique qui n’est plus que des importateurs à notre magasin. »

Environ 6 mois après l’ouverture du 1er magasin situé vers Upper Thomson Road, Unpackt a ouvert un 2ème point de vente en plein CBD à Downton Gallery afin de toucher un plus grand nombre de personnes. Mais « Unpackt » c’est aussi un jeu de mots qui introduit l’idée d’un « pacte » ou d’« un voyage ensemble pour inciter tout le monde à réduire les déchets », explique la jeune Singapourienne qui organise auprès des écoles, des universités et de ses clients, des ateliers de sensibilisation à l’environnement et à la réduction des déchets plastiques. « Ce ne sera pas viable ni pour notre entreprise, ni pour l’environnement si nous n’allons pas à la rencontre de plus de gens, pour les encourager davantage à adopter progressivement un mode de vie plus durable en achetant chez Unpackt ou en réfléchissant à la réduction de l’utilisation de produits jetables à usage unique », précise la co-fondatrice d’Unpackt. L’enseigne très dynamique participe aussi à des festivals consacrés au développement durable et lance par-ci par-là des magasins éphémères à travers toute l’île.

A la tête de cette entreprise sociale qui a vocation à recruter des personnes âgées ou des femmes célibataires, Florence Tay a même imaginé installer un espace de jeux dans l’arrière-boutique le jour où l’une de ses salariés aurait besoin d’emmener son enfant au travail. Elle-même est mère célibataire d’une petite fille de 8 ans, « la meilleure ambassadrice d’Unpackt qui partage tous les produits avec ses amis et maîtresses », conclut sa maman amusée. 

Melissa Lam alias the Bamboo Straw Girl, est devenue à Singapour la spécialiste des pailles en bambou.

De son sac à main, Melissa Lam sort un étui en tissu réalisé à partir de chutes de batik indonésien, avec à l’intérieur une paille en bambou et son goupillon. Depuis près de 5 ans, la jeune singapourienne de 27 ans ne se sépare plus de ses accessoires devenus indispensables à son quotidien.

C’est en voyageant il y a quelques années avec des amis de nationalités différentes et sensibles aux sujets environnementaux que Melissa Lam prend conscience de ces problématiques et veut adapter son mode de vie. 

« Au départ, je voulais juste changer mes habitudes, car même si à Singapour on ne voit pas les déchets, ceux-ci vont bien quelque part », explique-t-elle. Melissa Lam décide alors d’utiliser des pailles en bambou pour remplacer celles en plastique jetables. Pour elle, boire avec une paille en bambou dans un café, « c’est plutôt cool » et cela suscite la curiosité des voisins de table donc « c’est aussi une excellente façon d’entamer une discussion ! »

Melissa Lam alias the Bamboo Straw Girl est devenue à 27 ans la spécialiste des pailles en bambou à Singapour. ©Melissa Lam

 « Mes deux premières pailles ont été taillées à partir de chutes de bambou et provenaient de l’atelier d’un artisan qui travaille le bambou au Japon », précise la jeune femme qui a toujours aimé l’artisanat réalisé à partir de cette plante.

« Mes amis ont trouvé l’idée folle et ridicule mais je savais que si je continuais à utiliser ces pailles en bambou, ils finiraient par y voir un intérêt. Après deux semaines d’utilisation, ils m’en ont réclamé », poursuit-elle. C’est donc en 2013 que Melissa Lam décide d’en faire fabriquer en Indonésie, dans des villages au bord de la mer, à Bali ou Java. 

« J’ai commencé ma petite affaire sur Instagram. Des clients notamment aux États-Unis me commandaient des pailles pour boire des smoothies. Puis, j’ai fait un site Internet mais ce n’est que depuis 2017 que le business s’est véritablement développé », confie celle qu’on surnomme désormais the Bamboo Straw Girl.

Aujourd’hui, Melissa Lam gère une production de plus de 20.000 pailles par mois et compte des clients Singapouriens, Américains, Coréens et Australiens. Son offre produit s’est aussi élargie à divers objets écologiques du quotidien tels que des brosses à dents, des couverts, des gourdes en bambou ou même des savons, des déodorants et des sachets de thé en coton réutilisables…

L’entrepreneuse est tous les jours en contact avec ses partenaires indonésiens qui lui fabriquent ses pailles, ses pochons en batik et autres objets en bambou. « Depuis que je travaille avec eux, j’ai pu noter une amélioration de leur niveau de vie dans le village, c’est une relation à bénéfices mutuels », confie Melissa Lam. 

Et l’activité est aussi respectueuse de l’environnement. Car « une fois coupé, le bambou ne meurt pas mais repousse en à peine un mois », précise-t-elle avant d’ajouter que « le bambou a la forme naturelle d’une paille, il pousse ainsi, tout est naturel. »

Melissa Lam gère ses commandes et son entreprise sociale de son domicile, situé à Jurong, à quelques rues de chez ses parents. Elle partage avec sa sœur un appartement qui lui sert aussi de salle de classe. Depuis dix ans, Melissa Lam donne des cours d’anglais à plus d’une cinquantaine d’enfants. Sept jours sur sept, elle accueille des petits groupes d’élèves fidèles avec qui elle aime discuter de sujets environnementaux. « Mes élèves ont tous mes produits, ce sont mes meilleurs ambassadeurs », dit-elle en souriant.

Débordante d’énergie, Melissa Lam jongle entre ses deux activités, ses deux téléphones et ses différents comptes Instagram. La jeune femme se sent libre et aime ce qu’elle fait au point de vouloir combiner ses deux passions : l’enseignement et la nature. Melissa Lam rêve de créer une école verte pour que les enfants puissent découvrir le week-end des activités en extérieur. Un projet qu’elle garde dans le coin de sa tête.

Pour en savoir plus:

https://bamboostrawgirl.com

Enfants et adultes apportent leur soutien au mouvement Trash Hero Singapore en collectant les déchets sur les plages du littoral singapourien. Ce jour-là, 60 kg d’ordures ont été récoltées en seulement une heure à East Coast. ©Colombe Prins

 

« Arrêtons d’utiliser du plastique ! », crie Maya, après avoir participé avec sa maman au nettoyage d’une partie de la plage d’East Coast, organisé par le mouvement « Trash Hero Singapore ».

Du haut de ses 6 ans, cette petite héroïne qui est « contente d’avoir fait un geste pour la planète en ramassant les déchets », lance un cri du cœur, un cri d’alerte. Comme elle, l’organisation Trash Hero Singapore veut « sensibiliser au gaspillage et inciter les gens à changer leur comportement de consommation au quotidien », explique Yanmei Yang, une bénévole, responsable de la stratégie de l’organisation.

Et c’est en nettoyant le littoral de ses déchets -en plastique- que la prise de conscience est la plus forte. « Comme tout le monde, je n’avais pas vraiment réalisé tout cela jusqu’à ce que je participe à mon premier ramassage de déchets l’année dernière, j’étais sous le choc en voyant toutes ces ordures sur la plage», raconte la jeune femme.

Depuis, Yanmei Yang participe dès qu’elle le peut aux nettoyages initiés à Singapour par Trash Hero en juin 2017. Aujourd’hui, c’est une communauté Facebook de plus de 1.200 personnes qui soutient ce mouvement localement. Mais Trash Hero est une organisation mondiale, lancée en Thaïlande en 2013 par un Suisse, Roman Peter. Depuis, c’est tout un réseau international de plus de 60 antennes réparties dans le monde, notamment en Indonésie, Malaisie, Birmanie, Chine ou Zimbabwe, qui portent les couleurs de Trash Hero.

Rien qu’à Singapour, près de 3.000kg de déchets ont été ramassés en 18 mois avec l’aide de 900 bénévoles. Deux à trois fois par mois, des évènements sont organisés pour passer au peigne fin des portions du littoral : à Sembawang ou à Pasir Ris, à East Coast ou à Coney island,…

La mer vide sur le sable sa poubelle et les bénévoles ramassent des pailles évidement mais aussi de minuscules boules de polystyrène, des boîtes et bouteilles en plastique, des fils de pêche en nylon et des mégots de cigarette, ou plus étonnamment des chaussures, des jouets d’enfants, des briquets, une tétine de bébé, des cordes d’amarrage ou un vélo…

Mais chaque vague ramène de nouveaux détritus, comme un cycle sans fin.« Nettoyer n’est pas la solution, car après notre départ, la plage redevient comme avant, explique Yanmei Yang, mais il faut que les gens changent leur façon de consommer ».

La principale mission de Trash Héro Singapore est donc d’éduquer les plus petits comme les plus grands sur la nécessité de réduire leur consommation de plastique.

 

 

Pour plus d’information :

Trash Hero Singapore

Le prochain nettoyage a lieu ce samedi 15 décembre à 16h à Marina Promenade.

 

Le Conscious festival a lieu du 3 au 4 novembre à l'hôtel ParkRoyal on Pickering. ©Green is the New Black

Le Conscious festival a lieu du 3 au 4 novembre à l’hôtel ParkRoyal on Pickering. ©Green is the New Black

Ce week-end, l’hôtel ParkRoyal on Pickering accueille cette année encore le Conscious Festival qui propose à la fois un salon -gratuit et accessible à tous- mettant en avant près de 70 marques asiatiques éco-responsables, et des conférences –payantes- réunissant plus de 45 experts singapouriens et étrangers sur le développement durable.

Organisé par la plateforme en ligne Green is the New Black, cet événement devrait accueillir pour sa 4ème année édition à Singapour, près de 5.000 personnes. « En 2015, le Conscious Festival avait rassemblé 600 personnes, nous doublons chaque année le nombre de participants », explique Paula Miquelis, co-fondatrice de cette entreprise sociale.

Green is the New Black, dont le nom signifie que l’écologie est la nouvelle norme et tendance, est une plateforme médias qui promeut un mode de vie en conscience et éco-responsable, en mettant en avant des marques asiatiques qui tentent au mieux de réduire leur empreinte carbone, dans les secteurs de la mode, de l’alimentaire, de la cosmétique, du lifestyle et des enfants. « Nous voulons être une plateforme médias où l’on trouve les informations et les ressources nécessaires comme savoir quelles marques consommer ou quelles actions concrètes mettre en place afin de continuer au mieux notre vie moderne et lutter collectivement à la baisse de notre empreinte carbone », précise Paula Miquelis.

Pour la Française, l’idée du Conscious Festival est d’« être présent physiquement pour aller à la rencontre des consommateurs pour qu’ils continuent ensuite l’expérience en ligne sur le site Green is the New Black ». Green is the New Black tente ainsi de créer autour de lui une communauté d’acteurs du changement en Asie, afin d’avoir collectivement un impact sur l’environnement.

Stephanie Dickson et Paula Miquelis sont les fondatrices de la plateforme médias Green is the New Black. ©Green is the New Black

Stephanie Dickson et Paula Miquelis sont les fondatrices de la plateforme médias Green is the New Black. ©Green is the New Black

Le Conscious Festival qui vient d’être lancé avec grand succès à Hong-Kong, en attirant plus de 4.500 visiteurs, « se veut être un espace accueillant, chaleureux, ouvert à tous et qui encourage les petites avancées étape par étape. Nous voulons que nos idées deviennent cool et à la mode, et nous essayons de faire déculpabiliser le public », ajoute Paula Miquelis.

Déculpabiliser les consommateurs, c’est aussi l’idée de Violaine Grimprel, fondatrice de Conscious Delights, qui exposera ce week-end lors du festival, ses confitures artisanales et locales.

« En créant ma marque de confitures, je voulais sublimer l’abondance que l’on a dans la région de fruits et de fleurs méconnus ou inexplorés mais aussi rendre désirables ces fruits qui sont en surplus sur les marchés car perçus comme trop mûrs ou pas assez jolis, et prolonger leur durée de vie », explique la Française qui se rend deux à trois fois par semaine au marché pour récupérer auprès des maraîchers « ces belles ressources à maturité qu’(elle) ne veut pas perdre. » Pour cette jeune entrepreneuse, « nous n’avons pas besoin d’acheter une confiture qui a fait plus de 10.000km, avec des ingrédients locaux, nous avons ici aussi des produits délicieux.»

Violaine Grimprel vient de  lancer Conscious Delights, sa marque de confitures locales et artisanales. ©Conscious Delights

Violaine Grimprel vient de lancer Conscious Delights, sa marque de confitures locales et artisanales. ©Conscious Delights

Violaine Grimprel qui participe pour la première fois à un salon, se dit aussi « curieuse d’échanger sur des sujets environnementaux avec d’autres entrepreneurs qui ont envie de faire bouger les lignes. » Faire avancer les choses grâce à des actions concrètes –mêmes petites- afin de réduire collectivement notre empreinte carbone, c’est l’esprit du Conscious Festival : optimiste et idéaliste.

 

Un vide-grenier dédié aux accessoires de mode était organisé par Swapaholic, dans la rue d'Amoy Street, samedi dernier. ©Swapaholic

Un vide-dressing dédié aux accessoires de mode était organisé par Swapaholic, dans la rue d’Amoy Street, samedi dernier. ©Swapaholic

Dans la rue d’Amoy Street fermée aux voitures le temps d’un week-end, une cinquantaine de personnes participait samedi dernier à un grand vide-dressing consacré aux accessoires de mode et organisé par la jeune entreprise Swapaholic qui en un an et demi, a réussi à s’imposer dans le secteur du troc vestimentaire grâce à son concept un peu particulier.

« L’échange de vêtements n’est pas un nouveau concept, il existe dans le monde entier, mais la façon dont nous le faisons, en tant que modèle d’entreprise à grande échelle, est nouvelle », explique Priyanka Shahra, directrice de Swapaholic.

Lorsque cette passionnée de mode s’est rendue compte que « la fast-fashion (la mode rapide, ndlr) était la seconde industrie la plus polluante au monde », la jeune femme était sous le choc, et a voulu comprendre pour agir.

« La fast-fashion introduit en magasins 52 micro collections par an, ce qui veut dire que toutes les semaines, de nouveaux articles sont produits », détaille Priyanka Shahra avant d’ajouter que « les statistiques montrent que les femmes ne portent seulement que 20 à 30% de leur garde-robe, les 70-80 % restant sont en très bon état ».

Alors que faire de cet excès de vêtements ? Comment optimiser ce que l’on a déjà acheté ? Comment réutiliser ces ressources déjà produites ?

Pour décourager l’achat de vêtements neufs, Swapaholic propose d’échanger les pièces de son placard que l’on ne veut plus mettre contre d’autres d’occasion. La start-up vient récupérer à domicile ces articles prêts pour le troc et vérifie la qualité de chaque pièce. Les vêtements tâchés ou abîmés sont refoulés et renvoyés à leur propriétaires, ou donnés à des associations.

« La genèse de Swapaholic est intéressante car l’idée était au départ de troquer une pièce contre une autre, mais petit à petit, nous nous sommes rendus compte que ce n’était pas juste. Que se passerait-il si vous apportiez une jolie robe en soie et qu’il ne vous restait pas d’autres choix que de repartir avec un tee-shirt, le système ne serait pas viable pour vous ? » explique Priyanka Shahra.

C’est alors que cette férue de technologies, décide de créer un algorithme qui définit un système de points attribués à chaque article, fondé sur plusieurs paramètres tels que la marque, la matière… Ces points sont ensuite crédités sur le compte de l’utilisateur et constituent son budget à dépenser lors du prochain vide-dressing Swapaholic.

En triant sa garde-robe, Hui Xin, une singapourienne de 34 ans a ainsi récolté 70 points sur son compte. Samedi dernier, elle a trouvé son bonheur en choisissant deux foulards, une paire de chaussures, des boucles d’oreilles et un bracelet, le tout pour 20 points. Il lui en reste encore 50 à utiliser dans les 6 prochains mois. « J’aime beaucoup l’idée car nous avons beaucoup de vêtements que nous ne portons pas et c’est un gâchis de les jeter alors qu’ils sont encore presque neufs », explique Hui Xin.

D’autres sont aussi séduites par le concept. Comme Virginie qui le faisait déjà avec ses amies mais « là c’est à une échelle plus industrielle », confie-t-elle. Pour Marine, « l’idée c’est d’avoir une empreinte carbone zéro d’un point de vue écologique et de découvrir de nouvelles choses qu'(elle) ne trouverait pas ailleurs », raconte la jeune femme qui est venue avec son fils car c’est aussi une façon d’« éduquer les enfants à acheter plus responsable », dit-elle.

Accro au shopping, Priyanka Shahra, directrice de Swapaholic, est devenue accro au  troc. ©Swapaholic

Accro au shopping, Priyanka Shahra, directrice de Swapaholic, est devenue accro au troc. ©Swapaholic

La start-up quant à elle se rémunère grâce aux frais d’enregistrement que paie chaque client pour avoir le droit d’échanger et de participer aux vide-dressing.

Aujourd’hui, Swapaholic compte près de 4.000 client(e)s ayant déjà participé à au moins l’un des quinze évènements organisés depuis janvier 2017. Le prochain aura d’ailleurs lieu le 23 Novembre à la Mandarin Gallery.

Mais Priyanka Shahra « veut créer un impact et un impact à grande échelle », explique-t-elle. Pour cela, la jeune indienne de 33 ans installée à Singapour depuis 5 ans, envisage de lancer le concept en ligne dés 2019. Le principe reste le même mais il sera désormais possible de choisir en ligne parmi les 5.000 à 6.000 articles de seconde main, celui ou ceux que l’on souhaite acheter avec ses points. « Nous devons continuer à évoluer », précise Priyanka Shahra qui voit les choses en grand. Swapaholic « ne doit pas être en concurrence avec d’autres acteurs du marché de la seconde main mais avec ceux du secteur de la mode », conclut-elle.