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D’origine lituanienne, Ernest Zacharevic est un jeune artiste-graff de 28 ans installé sur l’île de Penang en Malaisie depuis 4 ans. Il peint sur les murs des villes du monde entier et commence à acquérir une certaine notoriété dans le monde du « street-art ». Singapour, Japon, Belgique, Norvège, Lituanie: il aime voyager pour son art. Les enfants sont très présents dans ses peintures murales.

Pour en savoir plus, lisez l‘artiste Ernest Zacharevic fait le mur.

 

Ernest Zacharevic en Norvège en 2013.

Ernest Zacharevic en Norvège en 2013. ©Ernest Zacharevic

Sur les photos, il s’amuse à se cacher avec son pinceau ou à se mettre dos à l’objectif. Ernest Zacharevic préfère rester discret compte tenu de « la nature de ce qu’il fait » , explique son agent. Ce jeune Lituanien de 28 ans est « artiste-graff ». Ses oeuvres sont peintes sur les murs de plusieurs grandes villes du monde comme Bruxelles, Barcelone, Vilnius, Atlanta…

Le Wall Street Journal le présentait déjà il y a trois ans comme étant le « nouveau Banksy », un célèbre graffeur anglais dont on ne connaît même pas l’identité. A croire que la discrétion est une qualité requise pour ce métier d’artiste de rues.

De la Lituanie à la Malaisie

Né à Vilnius, Ernest Zacharevic a étudié les beaux-arts à Londres et vit aujourd’hui sur l’île de Penang en Malaisie. « J’avais juste l’intention d’y rester un petit moment mais la dernière chose que je sais c’est que cela fait déjà quatre ans et je me sens toujours aussi bien », explique-t-il.

Le jeune homme y a installé son studio où il prépare en amont chacune de ses œuvres, à l’aide de photos par exemple, afin de passer le moins de temps possible dans la rue.

Il se consacre pleinement à son art qu’il décrit comme « public » et ce qui lui plait c’est que ses œuvres peuvent être vues par tous les passants et ne sont pas confinées dans une galerie. « Je pense qu’une grande peinture murale peut définitivement améliorer l’apparence d’une ville », confie-t-il.

Son art de rue

A ses fresques, Ernest Zacharevic aime ajouter des objets ordinaires ou étonnants qui deviennent partie intégrante de l’œuvre transformée en trois dimensions. C’est ainsi qu’il utilise une vieille bicyclette à Georgetown (Malaisie), un chariot de supermarché à Singapour ou une brouette de jardinier à Kuching (Malaisie).

« J’aime la spontanéité de l’image, comment elle interagit avec une communauté de gens dans un environnement abstrait », raconte l’artiste si jeune mais déjà prolifique.

Adolescent, il commence à peindre quelques graffitis dans sa ville natale mais c’est en Angleterre qu’il découvre le « street art » et depuis ces peintures murales n’ont cessé d’être de plus en plus grandes.

En Malaisie, ce jeune lituanien s’est fait un nom dès 2012 avec son projet intitulé « Mirrors George Town » pour lequel il peint de grandes oeuvres murales destinées à réhabiliter les rues du centre historique de la capitale de Penang.

Un artiste culotté

En 2013, sur les murs de Johor Bahru, à la frontière entre la Malaisie et Singapour, il peint une scène controversée représentant une femme en personnage de Lego avec un sac Chanel, menacée par une autre figurine portant un couteau, dénonçant ainsi le problème de l’insécurité auquel est confrontée la ville. Des photos de l’oeuvre ont été partagées sur les réseaux sociaux mais les autorités malaisiennes ont aussitôt fait effacer la peinture.

Même à Singapour, Ernest Zacharevic ose son art. En 2013, il peint de larges scènes sur les murs d’habitations privées –avec l’accord préalable des propriétaires- dans les rues de Victoria Street et de Joo Chiat Terrace par exemple. Les œuvres sont encore visibles aujourd’hui et donnent un certain cachet aux quartiers.

En octobre dernier, un livre intitulé « Street art, de Banksy à Zacharevic, découvrez les artistes et les œuvres les plus représentatives de l’art urbain du monde entier » est paru aux éditions Larousse, confirmant ainsi le talent et la notoriété de ce si jeune artiste.

Pour en savoir plus sur ses oeuvres, regardez Ernest Zacharevic et son « street-art ».

En direction de Penang en Malaisie. ©Belmond

En direction de Penang en Malaisie. ©Belmond

C’est à la gare de Woodlands, au nord de Singapour, que les voyageurs embarquent à bord du train le plus luxueux d’Asie du Sud-Est pour un séjour de trois jours et deux nuits d’exception. Direction: Bangkok.

Les 22 wagons à la livrée verte de l’Eastern & Oriental Express se faufilent à travers plus de 2.000 km de paysages enchanteurs. D’abord, Singapour et ses gratte-ciels que l’on devine au loin, puis le détroit de Johor et la Malaisie où les immenses plantations de palmiers à huile jouxtent les forêts d’hévéas. La capitale moderne, Kuala Lumpur et sa gare à l’architecture mauresque forment un merveilleux contraste. Un peu plus loin, l’île de Penang au nord du pays et la Thaïlande enfin avec ses rizières et ses pagodes. La traversée du célèbre pont de la rivière Kwai pimente la fin de l’aventure avant l’arrivée à Bangkok.

Chaque année, près de 4.000 passagers, essentiellement des Anglais, des Américains et des Australiens, voyagent sur cette ligne qui fait tous les ans 45 à 50 trajets entre la Cité-Etat et la capitale thaïlandaise, soit entre 3 et 4 départs par mois selon la saison.

Un train aux allures d’Orient-Express

« Suite au succès du train Venice Simplon-Orient-Express qui relie Londres, Paris et Venise, l’idée est née dans les années 1990 de créer une ligne entre Singapour et Bangkok », raconte Nicolas Pillet, directeur général de l’Eastern & Oriental Express. Les voitures construites en 1972, ont été achetées aux chemins de fer néo-zélandais puis entièrement rénovées pour plus de 20 millions de dollars. Le 26 septembre 1993, l’Eastern & Oriental Express est mis en circulation.

« On a voulu garder le même esprit qui règne à bord du Venice Simplon-Orient-Express tout en essayant de respecter la culture tropicale et asiatique », précise Nicolas Pillet. L’intérieur est l’œuvre du décorateur français Gérard Gallet. Le style est colonial et boisé : chêne, teck, érable ou bois de rose ornent les cabines. L’éclairage tamisé. « Tout cela contribue au rêve », explique le directeur de l’Eastern & Oriental Express pour qui « une fois à bord, on est transporté dans le passé pour un voyage hors du temps ». Et comme pour renforcer cette impression, les passagers sont invités à s’habiller élégamment –robe de soirée pour les femmes et costume ou smoking pour les hommes- pour un dîner au service soigné dans l’un des deux wagons-restaurants.

C’est d’ailleurs un autre Français qui est en cuisine. Le chef Yannis Martineau est un habitué des espaces réduits. Avant de rejoindre l’Eastern & Oriental Express, il travaillait à bord du train Londres-Paris-Venise. Sa cuisine essentiellement française, est agrémentée d’épices lorsque le train traverse la Malaisie et se pare d’une touche « thaï », une fois passée la frontière.

La rame compte une voiture piano-bar, une voiture salon-bibliothèque ainsi qu’une plateforme en deck pour apprécier le paysage à l’arrière. Le train peut accueillir jusqu’à 132 passagers répartis dans 14 wagons-lits, avec des couchettes individuelles, superposées ou côte-à-côte. En fonction du taux de remplissage des cabines, on dénombre à bord entre quarante et soixante membres d’équipage attentionnés. Il faut dire que le prix de ce séjour est d’environ 2.000 euros par personne minimum.

Pour en savoir plus, embarquez à bord de l’Eastern & Oriental Express.

L’Eastern & Oriental Express, sans doute le train le plus luxueux d’Asie du Sud-Est assure la liaison entre Singapour et Bangkok depuis 1993. En trois jours et deux nuits, ces 22 wagons à la livrée vert parcourt plus de 2.000 km, avec à son bord un maximum de 132 passagers et d’une  soixantaine de membres d’équipage parmi lesquels on compte le chef français, Yannis Martineau.

Pour en savoir plus, lisez l’article Singapour-Bangkok: un voyage hors du temps à bord de l’Eastern & Oriental Express