A 63 ans, Halimah Yacob devient Présidente de Singapour pour un mandat de six ans.
En prêtant serment aujourd’hui à l’Istana, Halimah Yacob est devenue la première femme Présidente de Singapour et la huitième personne à occuper cette plus haute fonction depuis l’indépendance du pays en 1965.
La nouvelle dirigeante est d’origine malaise, comme l’était également le premier Président de la Cité-Etat, Encik Yusof bin Ishak.
Avocate de formation, Halimah Yacob a mené une carrière syndicale pendant plus de trente ans en travaillant pour le Congrès National des Syndicats (« National Trades Union Congress », NTUC).
En 2001, cette mère de cinq enfants s’engage en politique et fait son entrée au Parlement. Elle conserve son siège de député aux élections de 2006, 2011 et 2015. Halimah Yacob est par la suite nommée Ministre d’Etat en charge du Développement communautaire, de la Jeunesse et des Sports avant de devenir la première femme Présidente du Parlement de 2013 à 2017.
En août dernier, Halimah Yacob démissionne de ses responsabilités pour s’engager pleinement dans la campagne présidentielle. Il y a quelques jours, elle est finalement la seule candidate à obtenir son certificat d’éligibilité, devenant ainsi la première femme Présidente de Singapour.
La nouvelle dirigeante a annoncé ne pas souhaiter s’installer à l’Istana pendant son mandat, préférant continuer à vivre dans son appartement familial à Yishun.

Love « Pop » Bobo Gorilla, oeuvre d’Arnaud et Adeline Nazare-Aga présentée par la galerie Art Porters. ©Artheline – Affordable Art Fair
L’édition printanière d’Affordable Art Fair ouvre ses portes demain dans l’enceinte du F1 Pit Building. Jusqu’à dimanche, cette foire d’art contemporain à prix abordable met à l’honneur plus de 300 artistes singapouriens et étrangers. Toutes les œuvres –peintures, sculptures et photographies- sont comprises entre 100 et 10.000 SGD.
Singapour, la première ville hôte d’Asie
C’est en 2010 que Singapour accueille pour la première fois en Asie Affordable Art Fair. « Nous avons une scène artistique croissante et dynamique et il y a un fort engouement pour l’art ici », précise Alan Koh, le directeur de la foire à Singapour.
Aujourd’hui, Affordable Art Fair se tient dans 11 villes à travers le monde dont Hong-Kong et Séoul. Dès 2014, la Cité-Etat est l’une des rares villes à organiser deux salons par an.
« Depuis que nous avons lancé la foire ici à Singapour en 2010, nous avons vu comment nos efforts qui consistent à créer une atmosphère rassurante avec un art à prix abordable et à faire naître de nouveaux amateurs d’art à travers des initiatives éducatives et locales, ont contribué à l’augmentation d’acheteurs non seulement d’art asiatique et du sud-est asiatique, mais de tout art », explique Alan Koh.
Et pour preuve, Affordable Art Fair compte à chaque édition 50% de nouveaux visiteurs qui ne sont jamais allés à un évènement d’art avant, dont 30% qui achètent leur première œuvre d’art à cette occasion.
Le marché de l’art a évolué et les foires qui se multiplient sont devenues le lieu où collectionneurs et amateurs aiment acheter de belles pièces.
Une foire accessible
La particularité d’Affordable Art Fair est d’être une des foires les plus accessibles du grand public. On peut même y venir en famille et les activités pour occuper et intéresser les plus jeunes sont nombreuses.
« A Affordable Art Fair, on a l’impression que les gens qui n’y connaissent pas grand chose en art mais qui s’y intéressent, vont être plus à même de venir, de poser des questions et d’être plus direct dans la communication avec le marchant d’art ou l’artiste », raconte l’artiste français Arnaud Nazare-Aga qui y présente ses pièces très colorées chaque année depuis trois ans.
« Notre premier plaisir est de créer d’abord mais le second est de faire profiter nos créations à un maximum de personnes », précise le sculpteur avant de continuer « lors de ces foires, j’ai une vraie relation humaine avec mes clients qui m’apporte beaucoup de joie et d’inspiration ».
Demain, Arnaud et Adeline Nazare-Aga exposeront pour la première fois leurs nouvelles sculptures de gorilles façon Pop art. D’autres oeuvres d’art françaises seront également présentées comme les sculptures de Tania Nasr et les peintures de Loetitia Lemaire.
Du 14 au 17 avril, la troupe de Theatre Factory joue Les Palmes de Monsieur Schutz à l’Alliance française. La pièce aux 4 Molières est l’œuvre de Jean-Noël Fenwick. Présentée pour la première fois en 1989 sur la scène du théâtre des Mathurins à Paris, cette comédie s’inspire des découvertes scientifiques de Pierre et Marie Curie. Géraldine Gitel qui s’est occupée de la mise en scène de la pièce à Singapour, répond aux questions de Singapour Le Mag.
Pourquoi avez-vous choisi de faire venir cette pièce à Singapour ?
Après le succès du Carton en 2014, je souhaitais mettre en scène pour Theatre Factory une autre comédie. N’oublions pas que la communauté francophone à Singapour travaille beaucoup et les sorties théâtrales doivent aussi rester des sorties divertissantes entre amis ou en famille.
J’ai été immédiatement séduite par l’humour de cette pièce, un humour tendre, joyeux, un brin caustique mais toujours bon enfant. Les répliques fusent avec esprit tout en se mêlant à des situations complètement cocasses. Et le public rit de bon cœur mais s’instruit aussi en découvrant l’apport d’un couple emblématique, Pierre et Marie Curie.
Quelle est la particularité de cette pièce ?
C’est une pièce dynamique, légère et joyeuse mais avec de la substance, avec un vrai fond historique ce qui est tout à fait unique pour un vaudeville.
La pièce met ainsi en scène des personnages historiques, Pierre et Marie Curie bien sûr mais aussi le fameux Monsieur Schutz, inspiré par Paul Schützenberger, le premier Directeur de l’Ecole Supérieure de Physique et de Chimie industrielles de la Ville de Paris. On retrouve aussi Gustave Bémont, un collègue chimiste qui a réellement travaillé avec les Curie. Mais loin d’en faire des personnages de laboratoire austères, l’auteur crée des êtres colorés, savoureux et farfelus. Pierre devient un « geek » maladroit et idéaliste très loin de son image de physicien rigide. Marie, avec son énergie débordante, balaie tout sur son passage, notamment ses supérieurs hiérarchiques Schutz et le Recteur de Clausat. Bémont, qui ne fait qu’enchaîner les gaffes, et Georgette, la gentille fille un peu simplette, complètent ce détonnant laboratoire.
L’auteur, Jean-Noël Fenwick, a aussi construit l’intrigue dans un souci de vulgarisation scientifique tout en s’autorisant évidement de nombreuses libertés. Par exemple il attribue aux Curie le mérite d’une découverte décisive. Marie, qui après avoir caché précipitamment des photos sous une boîte d’uranium, observe que ces plaques photographiques ont été tâchées et portent la trace d’un rayonnement. Cette découverte s’est effectivement produite ainsi mais c’est le physicien Henri Becquerel qui en a fait l’observation. Et je laisse aux spectateurs le soin de découvrir le contenu de ces photos. Je peux juste promettre qu’ils ne seront pas déçus !
Quelles difficultés avez-vous rencontré dans la mise en scène de cette production ?
De toute évidence la réalisation du décor ! Sophie Bendel qui s’occupe du décor de cette production a dû reconstituer un laboratoire de la fin du 19ème siècle, début 20ème siècle avec tous les instruments de mesure de l’époque : l’électromètre Curie, le potentiomètre, le spectroscope Bémont et j’en passe. Une tâche particulièrement difficile à Singapour où il est impossible de chiner des objets d’époque dans les brocantes.
Les comédiens ont aussi dû se familiariser avec ce décor et s’approprier tous ces instruments de mesure qui font partie intégrante de la pièce. Un travail de mémorisation difficile mais essentiel pour rendre crédible la vie de ce laboratoire et rendre hommage à l’apport des Curie.
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