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Le week-end prochain sera plutôt baroque !  Deux évènements musicaux organisés dans le cadre du festival Voilah! seront présentés par Sing’Baroque, la nouvelle académie de musique baroque à Singapour.

Le premier concert aura lieu vendredi 15 novembre, à la « School of the Arts, Concert Hall ». L’opéra-ballet intitulé « Les Éléments » dans lequel le roi Louis XV dansa en 1721, sera interprété dans une version de chambre par l’ensemble français « Les Surprises », dirigé par le chef Louis-Noel Bestion de Camboulas. Cet opéra est l’une des œuvres les plus importantes du 18èmesiècle en France pour le répertoire baroque.

Le second, « La Balade des Oiseaux » se déroulera dimanche 17 novembre, au jardin botanique. Un ornithologue et deux musiciens -dont un violoniste- emmèneront le public dans une promenade matinale et musicale à l’écoute du chant des oiseaux, un thème important dans l’histoire de la musique. 

« La Balade des Oiseaux » est une promenade musicale organisée par Sing’Baroque dimanche 17 novembre dans le cadre du Festival Voilah!

L’académie de musique Sing’Baroque

L’objectif de Sing’Baroque est de promouvoir à Singapour la musique baroque, apparue au tout début du 17ème siècle en Italie et qui se diffusa ensuite au cours du 17e et du 18ème siècle dans le reste de l’Europe. 

C’est l’année dernière que le Français, Arnaud de Fontgalland décide de fonder cette académie de musique baroque, un projet qui lui tient à cœur. 

Pour se consacrer à sa passion qu’il veut partager avec le plus grand nombre, ce claveciniste et organiste qui a mis la musique de côté pendant plus de vingt ans, s’est lancé dans l’aventure après avoir démissionné d’une grande société multinationale. « Je souhaite que les Arts et la musique aillent vers les gens plutôt que l’inverse », explique cet amoureux de la musique.

« La musique baroque qui a été redécouverte il y a 40 ans est la plus susceptible de plaire à un public qui n’écoute pas la musique, confie-t-il, car c’est une musique vivante, rythmée et chantée qui donne la primauté à la parole et fait place à l’improvisation. »

« Le Baroque c’est rock ! » conclut Arnaud de Fontgalland.

Pour plus d’information :

  • « Les Éléments », opéra -ballet, le 15 Novembre à 19h30, School of the Arts Concert Hall.
  • « La balade des Oiseaux », le 17 Novembre à 8h, Botanic Gardens. Point de rendez-vous : Tyersall Visitor Centre (près de la Learning Forest)

C’est ce soir que le violoncelliste français Gautier Capuçon, venu pour la première fois à Singapour, donnera le coup d’envoi du festival Voilah! 2019, lors d’un concert à l’Esplanade, accompagné par le Singapore Symphony Orchestra et dirigé par le chef d’orchestre russe Vladimir Ashkenazy. 

Pour cette édition, le « France Singapore Festival » qui se tiendra jusqu’au 17 Novembre a été réimaginé pour mettre davantage à l’honneur les collaborations entre la France et Singapour dans les domaines aussi variés que la musique, le cinéma, la littérature, les arts visuels, l’éducation, les sciences, le sport, la gastronomie, le tourisme… 

Pour l’Ambassadeur de France à Singapour, Marc Abensour, « Voilah! atteste des liens forgés entre nos deux nations et sa programmation diversifiée est une célébration de la force de notre amitié à travers des décennies d’étroite collaboration dans différents secteurs. C’est pourquoi nous pensons que le festival appartient autant aux Singapouriens qu’aux Français, et nous espérons développer Voilah! comme une avenue pour de nouvelles idées qui ne peuvent être rendues possibles que lorsque nos communautés se réunissent. »

Ainsi chaque évènement -une cinquantaine environ- programmé est organisé par une institution ou une entité singapourienne. Et les partenaires tels que le National Museum of Singapore, l’ArtScience Museum, le NUS Museum, le Singapore Writers Festival, le Science Centre, le National Design Centre ou encore Gardens by the Bay sont nombreux.

Janice Koh, la marraine du festival

La marraine du festival Voilah ! 2019 est l’actrice singapourienne Janice Koh. Celle qui a interprété le rôle de Felicity Leong -la tante de Nicholas Young- dans le film « Crazy Rich Asians » de Jon Chu a également joué en 2018 dans la pièce de théâtre « La réunification des deux Corées » co-produite par TheatreWorks Singapore et le Centre Dramatique National de Tours. 

« Avoir eu le privilège de travailler dans une production qui impliquait à la fois des partenaires singapouriens et français, j’ai personnellement expérimenté comment la collaboration culturelle peut fournir de précieuses plateformes de dialogue et d’échange et, en fin de compte, aider à établir des passerelles entre différentes communautés », explique Janice Koh.

Le French Film Festival 

Cette année, la 35èmeédition du French Film Festival est organisée sous le patronage de Voilah!. Du 4 au 17 novembre, plus de 25 films seront présentés parmi lesquels des comédies comme « Made in China » ou « les Crevettes pailletées », des romances avec « Deux moi » et « Mon Inconnue » ou des drames tels que « les Drapeaux de Papier » et « Hors Normes ».

Le 16 novembre sera également projeté le documentaire « Jean Vanier, le Sacrement de la tendresse », réalisé en 2018 par Frédérique Bedos. Ce long-métrage consacré au fondateur de l’Arche qui est décédé en mai dernier devrait être suivi d’un échange sur le thème du handicap.

Enfin, Voilah! 2019 c’est aussi des expositions, des concerts, des conférences, des dégustations gastronomiques, des balades ou des spectacles en plein air… de quoi satisfaire la curiosité de tous.  

Aquarelle de Louis Delaporte de l'entrée Ouest du célèbre temple d'Angkor Wat. ©Musée Guimet

Aquarelle de Louis Delaporte de l’entrée Ouest du célèbre temple d’Angkor Wat. ©Musée Guimet

Les portes de l’Asian Civilisations Museum (ACM) s’ouvrent pour la première fois dimanche sur la cité sacrée d’Angkor. L’exposition intitulée « Angkor : Exploring Cambodia’s Sacred City. Masterpieces of the Musée national des arts asiatiques –Guimet » est présentée jusqu’au 22 juillet dans le cadre du festival français Voilah ! à Singapour.

C’est aussi la première fois que plus de 140 sculptures, aquarelles, dessins, photographies et autres souvenirs historiques issus de la collection du Musée Guimet sont exposés en Asie du Sud-Est.

« Nous n’avions encore jamais montré l’art Khmer en Asie du Sud-Est, c’est une manière de voir nos œuvres sous un autre jour », explique Pierre Baptiste, conservateur en chef au Musée Guimet. « Exposer à Singapour prend tout son sens, précise-t-il, car c’est un carrefour des cultures d’Asie du Sud-Est, une vitrine extraordinaire et un pays très cosmopolite où beaucoup de gens s’arrêtent, c’est donc une occasion formidable de rappeler pourquoi le Musée Guimet a une si belle collection Khmère qui est un témoignage de la préservation du patrimoine que les Français ont fait au Cambodge. »

Pour Kennie Ting, le directeur de l’Asian Civilisations Museum qui célèbre en 2018 l’année de l’Asie du Sud-Est, « la civilisation khmère est l’une des plus grandes d’Asie du Sud-Est et du monde, et Angkor est un site du patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous voulions apporter ce patrimoine mondial au public singapourien, afin qu’ils puissent découvrir d’abord la beauté et l’intemporalité de l’art khmer, ainsi que la façon dont Angkor et les Khmers ont capturé l’imagination du monde. »

Aquarelle de Louis Delaporte qui illustre le palais des rois Khmer, Phimeanakas, au centre d'Angkor Thom. ©Musée Guimet

Aquarelle de Louis Delaporte qui illustre le palais des rois Khmer, Phimeanakas, au centre d’Angkor Thom.
©Musée Guimet

Angkor fascine. L’ancienne capitale Khmère avec ses temples monumentaux qui jaillissent de la jungle a émerveillé ses premiers explorateurs français dès la fin du 19ème siècle et toute une partie de l’exposition met en avant les témoignages qu’ils ont laissés.

« Cette exposition est assez extraordinaire car on présente l’histoire de la découverte des monuments, avec tous les éléments de contexte pour comprendre la découverte d’Angkor », détaille Sophie Makariou, présidente du Musée Guimet.

 

Plâtre du temple d'Angkor Wat représentant Ravana secouant le mont Kailasa. ©Musée Guimet

Plâtre du temple d’Angkor Wat représentant Ravana secouant le mont Kailasa. ©Musée Guimet

Angkor subjugue. L’exposition livre certains de ses plus anciens trésors archéologiques, soit une cinquantaine de chefs d’œuvre Khmers. Certaines sculptures présentées datent du 6ème siècle et «  la principale difficulté était de s’assurer de la qualité d’un transport parfait pour les sculptures en pierre qui sont très fragiles », conclut Pierre Baptiste.

 

L’exposition « Angkor : Exploring Cambodia’s Sacred City. Masterpieces of the Musée national des arts asiatiques –Guimet » est présentée jusqu’au 22 juillet dans le cadre du festival français Voilah ! à Singapour. ©ACM / Musée Guimet

L’exposition « Angkor : Exploring Cambodia’s Sacred City. Masterpieces of the Musée national des arts asiatiques –Guimet » est présentée jusqu’au 22 juillet dans le cadre du festival français Voilah ! à Singapour. ©ACM / Musée Guimet